Derniers kilomètres jusqu'à Lannion

 L'air est plus frais, quelques gouttes le matin nous rappellent que nous sommes bien en Bretagne et non en Provence. Nous entamons notre dernière marche armoricaine. La mer est encore visible pendant quelques kilomètres avant que nous en soyons trop éloignés. Elle semble encore plus vaste de haut et nous la suivons par des chemins abrupts et rocailleux; remonter et descendre encore.

Ce n'est pas le circuit le plus long, mais sans doute le plus éprouvant car les dénivelés sont plus importants et nombreux, et il faut faire attention où l'on pose son pied. J'ai mis du sparadrap autour de mon petit orteil droit sous lequel gonflait une ampoule. Je n'ai pas voulu montrer ce spectacle de mon corps blessé. Ce n'est pas un blog médical ou d'horreur.

On peut lire le bonheur d'évoluer sur ces terres bretonnes dans les yeux et le sourire de mes compagnons marcheurs. 

Il y a même des hommes en habits de travailleurs sur notre chemin. Tout le monde n'est pas randonneur ou retraité ... Je vous souhaite de pouvoir un jour devenir les deux.

Et là nous croisons l'appareil photo posé sur un pied et sa propriétaire. Je n'ai moi-même pas emporté de pied pour ne avoir une trop lourde charge à transporter. Mais là, chapeau bas... Rien n'arrête les globe-trotteuses actuelles. 

Parfois, pour nous aider, une rampe vient nous aider à gravir des montées extrêmes. ( Le mot extrême est très populaires ces derniers temps : gauche extrême, chaleur extrême ... ) Allez, une petite variation dans les rouges comme mon chapeau pour changer un peu du bleu et vert.

Le Bunker ainsi nommé, où deux jeunes bretonnes prennent le temps de déjeuner,
libérées de leur sac. 

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Et c'est une autre habitante de la région qui vient visiter les lieux lorsque nous décidons de les quitter. Mais comme j'aime montrer des photos, je vous raconte la suite demain. Je vous laisse avec la première partie de ce récit.