On a envie de l'eau

Germaine me dit :

- Fait trop chaud. On va à la Madine ?

- Tu connais pas le Bitcherland, c'est grave mieux. Rejoins-moi à l'étang de Hasselfurth, en plus y'a des arbres.

Je voulais rendre un hommage au Pays de Bitche, à l'eau et à la femme. Redonner un peu de beauté, de légèreté, revenir à quelque chose de plus frais par ces jours caniculaires. Ceux de la semaine d'avant ou d'encore avant. Souviens-toi, cher lecteur. 

Et je pense à Charlélie Couture, à sa chanson qui m'a inspiré le titre.

Et les gros mouillent leur col de chemisette
Et les yeux s'égarent en transparence sous les p'tites jupes légères
Corsages à fleur de peau, frissons brûlants

Des p'tits fantasmes instantanés aux femmes intouchables
Aux filles innocentes presque toutes aussi belles quand elles marchent
Oh, quand elles marchent, mmm...

Quand il fait chaud, il fait chaud
On a envie de l'eau, vie de l'eau
Envie de l'eau, oh oh oh oh oh {x2}

Et Brigitte arrive, quelques pas sur le chemin de sable et un premier arrêt sur le petit pont si joli qu'une photo s'imposait.

On est si bien ici, Nadine. Même loin de la Madine. Repose-toi un peu, souffle, c'est l'été.

Bon prince, je lui propose un café accompagné d'un croissant, les pieds dans l'eau. Comme si nous étions en vacances. La vie est belle, Estelle, au soleil du Bitcherland.

Yvette marche dans l'eau.

- Elle est bonne ! Me dit-elle avant de s'éloigner du bord.

Quel plaisir de se mirer dans l'eau du lac. Quel bonheur que de regarder Georgette évoluer sur cette eau limpide. Amis du monde entier, vous pouvez venir y goûter.

La robe est mouillée, il faut se changer. Je lui indique les cabines à larges trous pour mettre une tenue plus sèche. Il y en a plusieurs le long long du sentier qui longe la rive du lac.

Et nous passons devant les rails abandonnés. Ils sont là comme une invitation au voyage. Isabelle voudrait les suivre, mais je lui crie de revenir : il y a encore tant d'eau à découvrir ici lorsque le soleil est de plomb.

Une grande peur pour ses petits petons sur le métal que le soleil frappe de ses plus ardents rayons. Et ses orteils bagués si fragiles.

Un petit tour en ville où là aussi jaillit l'eau sur la place publique. Différents jets de hauteurs diverses pour égayer le centre-ville et apporter un peu de douceur à ces jours torrides.

Mais fini de jouer. Allons découvrir les cascades de Schorbach aux eaux très fraîches. Un petit coin de Paradis pour s'abriter les jours ensoleillés, et à admirer tous les jours.

Et je m'assoupis peu à peu, imaginant ma muse profiter pleinement de cet Eden jusqu'à s'y croire vraiment.

S'amusant comme si elle y était, courant, grimpant, goûtant l'eau sortie de la terre et jouant avec les filets tombants.

Mais voilà qu'un bruit de pas me fait sortir de ma torpeur. Un couple de randonneurs belges qui vient goûter la quiétude des lieux. J'avais oublié que nous étions sur un sentier pour marcheurs. D'où le titre du blog : ufdestross.

-Ne vous inquiétez pas pour nous ! Je faisais ça aussi quand j'étais jeune. 

-Alors venez vous faire prendre en photo.

-Avec grand plaisir ... mais je ne me déshabillerai pas.

-C'est comme vous voulez.

Comme lors de presque tous mes petits reportages sur les routes du monde, je présente aujourd'hui aussi de sympathiques marcheurs venus de l'étranger découvrir le pays. Elle m'a dit trouver les Vosges tellement belles.

Merci pour celles et ceux qui ont lu jusqu'au bout ce long articles aux nombreuses images. Merci à Nadine pour sa présence. Merci à la nature pour sa beauté.

Allez, une petite anecdote que j'ai entendue. La police aurait fait évacuer deux jeunes femmes venues en maillot de bain sur la place de la Légion d'Honneur à hauteur des jets, sans doute pour se rafraîchir. Assurément la ville demande une tenue correcte. Mais alors ses sculptures d'art contemporain moderne de la Porte de Strasbourg ...

Alors hop, pour finir en beauté avant l'arrivée de la maréchaussée !!!

Bon week-end à tous.